L'UE a imposé le 16e paquet de sanctions contre la Russie : nouvelles restrictions et interdictions
L'Union européenne a adopté un nouveau paquet de sanctions contre la Russie, touchant le secteur financier, les transports, l'énergie et les médias. Quelles mesures ont été prises et que faut-il attendre ensuite ?

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À l'occasion du troisième anniversaire de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, l'Union européenne a imposé son 16e paquet de sanctions, dont les détails sont publiés sur le portail officiel du Conseil de l'Union européenne.
Ces nouvelles mesures visent à affaiblir l'économie russe et à limiter les ressources utilisées pour mener la guerre.
L'UE a élargi la liste des sanctions personnelles en ajoutant 83 nouveaux noms, dont 48 individus et 35 entités juridiques. Les entreprises soutenant le secteur militaire russe ainsi que les propriétaires de navires impliqués dans le transport clandestin de pétrole ont été sanctionnés.
Le secteur financier est également sous pression. Pour la première fois, des sanctions ont été imposées aux banques situées en dehors de la Russie utilisant le système SPFS, l’alternative russe à SWIFT. De plus, l’UE a bloqué 13 banques régionales jouant un rôle clé dans l'économie russe.
Des restrictions commerciales sévères ont été mises en place : 53 entreprises de Russie, de Chine, d'Inde et d'autres pays ont été sanctionnées pour leur aide à la fourniture d’équipements destinés aux drones et aux missiles. L’exportation de certains produits chimiques, contrôleurs et logiciels pour machines CNC a été interdite.
Les sanctions ont également touché les médias russes : les licences de huit publications diffusant de la propagande ont été annulées. De plus, l'Union européenne a interdit les transactions avec les ports russes et les entreprises liées aux fournitures militaires.
Ce paquet de sanctions vise à accroître la pression sur la Russie et à soutenir l'Ukraine dans sa lutte pour l'indépendance.
Par ailleurs, l'Australie a annoncé un paquet de sanctions sans précédent contre la Russie à l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine. 70 individus et 79 entreprises, y compris des fonctionnaires, des juges et des organisations soutenant la guerre, sont concernés. Une attention particulière a été portée aux personnes impliquées dans la déportation d'enfants ukrainiens.
Les sanctions visent également à contrer la coopération militaire entre la Russie et la Corée du Nord. Selon le gouvernement australien, le transfert d’armes et l’implication des forces nord-coréennes menacent la sécurité de la région indo-pacifique.
En outre, l’Australie a élargi les restrictions commerciales en interdisant l’exportation de drones commerciaux vers la Russie. L'aide totale de l'Australie à l'Ukraine a dépassé 1,5 milliard de dollars.
Il a également été rapporté que le Royaume-Uni a imposé des sanctions contre le hub cybercriminel russe ZSERVERS, ainsi que contre son entreprise britannique XHOST et six employés impliqués dans des cyberattaques contre des infrastructures critiques à travers le monde.
De plus, à l’occasion de la Journée des droits de l’homme, le Canada a renforcé la pression sur la Russie en imposant des sanctions contre des fonctionnaires et des agents impliqués dans la torture de citoyens et de prisonniers de guerre ukrainiens.