L'Autriche a un nouveau gouvernement : une coalition à trois partis formée pour la première fois
Le président autrichien Alexander Van der Bellen a prêté serment au nouveau gouvernement, composé pour la première fois d'une coalition entre l’ÖVP, le SPÖ et NEOS. D’importantes réformes sont à venir.

Photo : wikipedia, CC BY-SA 3.0
La crise politique prolongée en Autriche a pris fin : le parti libéral Neos a voté dimanche en faveur de son entrée en coalition avec les sociaux-démocrates (SPÖ) et les conservateurs (ÖVP), selon Euronews.
Cette décision a ouvert la voie à la formation d’un nouveau gouvernement, qui prêtera serment lundi.
L’accord de coalition avait été annoncé la semaine dernière mais nécessitait l’approbation des membres de Neos. Plus de 94 % des deux mille participants au vote interne du parti l’ont soutenu, permettant ainsi de dépasser le seuil des deux tiers requis.
Cette nouvelle coalition était pratiquement la seule option pour éviter des élections anticipées, qui, selon les prévisions, auraient encore renforcé le parti d’extrême droite FPÖ.
Si Neos avait rejeté l'accord, le SPÖ et l’ÖVP n’auraient disposé que d’une majorité minimale d’un siège au Parlement, rendant la gouvernance du pays instable.
Le lundi 3 mars, le président autrichien Alexander Van der Bellen a officiellement prêté serment au nouveau gouvernement du pays, composé de représentants de trois partis : le Parti populaire autrichien (ÖVP), le Parti social-démocrate d'Autriche (SPÖ) et le parti libéral NEOS, rapporte ORF.
Ce cabinet est le premier gouvernement de coalition de l’histoire du pays à inclure trois forces politiques.
Le chancelier autrichien nommé est Christian Stocker (ÖVP), et son vice-chancelier est Andreas Babler (SPÖ), qui dirigera également un ministère distinct.
Le gouvernement comprend 12 ministres et 7 secrétaires d’État. NEOS, qui obtient trois postes ministériels, entre pour la première fois dans le gouvernement fédéral.
Juste après la cérémonie, le transfert de pouvoir s'est déroulé entre l'ancien chancelier Alexander Schallenberg (ÖVP) et le nouveau chef du gouvernement. La déclaration du programme gouvernemental est prévue vendredi au Parlement.
Toutefois, certains ministres devront être renommés à l’avenir : la structure actuelle du gouvernement est basée sur la loi ministérielle en vigueur, qui doit encore être modifiée. Une fois la nouvelle loi adoptée, les ministres concernés prêteront à nouveau serment.
La formation de la coalition a pris 155 jours depuis les élections. La composition finale du cabinet a été validée par les membres des partis ce week-end.
La nouvelle orientation gouvernementale a été critiquée par l’opposition, notamment le FPÖ, qui estime que les réformes annoncées pourraient n’être qu’une continuité de l’ancienne politique.
Il a été précédemment rapporté que Konstantinos Tasoulas, représentant les conservateurs, a été élu nouveau président de la Grèce avec 160 voix au Parlement. Il prendra ses fonctions le 13 mars, succédant à Katerina Sakellaropoulou.
Il a également été annoncé que 18 personnes ont été arrêtées en Roumanie dans le cadre d'une affaire de tentative de renversement de l'ordre constitutionnel. Le parquet demande l'arrestation de 21 autres suspects, y compris des proches de l’homme d'affaires Horatiu Potra, qui se cachent à l'étranger.