24.03.2025 France
1126 jour depuis l'invasion barbare de l'Ukraine

L’UE condamne la violence en Syrie et appelle à une enquête sur les crimes

L'Union européenne a exprimé sa profonde préoccupation face à l'escalade de la violence dans les régions côtières de la Syrie, condamnant les attaques et exigeant une enquête sur les crimes commis.

Oleksandr Budariev
Bâtiment de la Commission européenne
Bâtiment de la Commission européenne, photo d'illustration
Photo : Cancillería del Ecuador, CC BY-SA 2.0

L'Union européenne a exprimé sa grave préoccupation concernant la situation en Syrie, où les affrontements armés dans les régions côtières se sont intensifiés ces derniers jours.

À la suite de nombreuses attaques, y compris des assauts contre les forces de sécurité, des dizaines de personnes ont été tuées, dont de nombreux civils, selon le site de la Commission européenne.

Bruxelles a condamné les actes de violence, tant de la part des formations pro-gouvernementales que des groupes armés soutenant les forces de sécurité des autorités de transition.

Les exécutions extrajudiciaires de masse, dont de nombreux témoignages font état, ont particulièrement suscité l'indignation.

En réponse à l'escalade du conflit, les autorités de transition ont annoncé la création d'un comité spécial chargé d'enquêter sur les crimes, une initiative saluée par l'Union européenne.

L'UE insiste sur la nécessité d'une enquête impartiale et transparente afin que les responsables soient traduits en justice conformément au droit international.

De plus, Bruxelles exige que l'accès soit accordé à une commission indépendante des Nations Unies pour enquêter sur les violations en Syrie.

L'Union européenne a également appelé toutes les parties impliquées dans le conflit à protéger tous les Syriens, quelle que soit leur appartenance religieuse ou ethnique, et à garantir la livraison sans entrave de l'aide humanitaire.

Bruxelles a mis en garde contre la diffusion de désinformation susceptible d'aggraver l'instabilité et a exprimé son soutien à l'accord conclu le 10 mars entre les autorités de transition et les Forces démocratiques syriennes (SDF).

Rappelons que la Syrie connaît une nouvelle vague de violence : des centaines de personnes, dont des civils, ont été tuées dans les régions côtières. Des milliers de réfugiés fuient le pays, se dirigeant vers le Liban et la base aérienne russe de Khmeimim.

Le nouveau gouvernement accuse les partisans d'Assad d'être responsables des troubles et promet une enquête, mais les analystes avertissent du risque d'une nouvelle guerre civile.

Selon les Nations Unies, 111 civils ont été tués depuis la semaine dernière, mais le nombre réel pourrait être bien plus élevé. Les observateurs britanniques rapportent plus de 1 300 morts, dont 1 000 civils, 230 agents de sécurité et 250 combattants pro-Assad.

Les rebelles attaquent les forces gouvernementales, entraînant des représailles dans les zones majoritairement alaouites.

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