Les États-Unis annulent les programmes humanitaires de séjour temporaire pour les migrants de plusieurs pays
À partir du 25 mars, l'administration Trump mettra fin aux programmes d'entrée humanitaire pour les ressortissants de quatre pays. Plus de 500 000 personnes sont menacées d’expulsion.

Photo : Alejandro Cartagena, Unsplash
Le département de la Sécurité intérieure des États-Unis a annoncé la fin des programmes de parole humanitaire pour les citoyens de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, connus sous le nom de CHNV.
Ces initiatives avaient été lancées en 2022–2023 par l’administration précédente afin de réguler légalement les flux migratoires.
Cependant, selon l’évaluation des autorités actuelles, les programmes n’ont pas atteint leurs objectifs : la migration illégale est restée élevée et la pression sur les tribunaux, les services sociaux et les forces de l’ordre a considérablement augmenté.
D’après les données du DHS, environ 532 000 personnes ont obtenu une entrée temporaire grâce à ces programmes, la majorité via des aéroports intérieurs, notamment en Floride.
À compter du 25 mars, toutes les autorisations d’entrée seront annulées. Les personnes déjà présentes sur le territoire américain via le programme CHNV auront 30 jours pour quitter le pays, faute de quoi elles risqueront l’expulsion.
L’administration Trump précise que ces nouvelles mesures sont conformes au décret « Securing Our Borders » et à la politique « America First », qui visent à renforcer le contrôle des frontières et à mettre fin à l’admission massive de migrants pour des raisons humanitaires.
Seuls ceux qui auront déposé une demande pour un autre statut migratoire pourront rester aux États-Unis.
Le parole humanitaire (humanitarian parole) est une autorisation temporaire d’entrée et de séjour aux États-Unis pour les étrangers qui ne remplissent pas les conditions ordinaires d’entrée mais se trouvent dans une situation urgente ou humanitaire.