29.04.2025 France
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La France exige une réponse ferme de l’UE aux États-Unis : des contre-sanctions commerciales possibles

Paris appelle l’Union européenne à utiliser pour la première fois le mécanisme anti-coercition contre les États-Unis si Donald Trump impose de nouveaux droits de douane injustes à partir du 2 avril.

Oleksandr Budariev
Флаг Франции
Drapeau français, photo illustrative
Photo : aitac, Unsplash

La France a demandé à l’Union européenne d’envisager l’utilisation de son instrument anti-coercition contre les États-Unis — le mécanisme de réponse économique le plus sévère du bloc. C’est ce qu’ont rapporté des sources Bloomberg, proches du dossier.

Cette demande fait suite aux déclarations de Donald Trump concernant son intention d’imposer, à partir du 2 avril, d’importants droits de douane visant les politiques économiques de l’UE, notamment en matière de fiscalité et de réglementation.

Bien que la Commission européenne n’envisage pas actuellement d’activer cet instrument, la France, avec plusieurs autres pays, insiste pour qu’il soit inscrit à l’ordre du jour.

Le mécanisme anti-coercition a été conçu pour protéger l’UE contre les pressions extérieures et prévoit des sanctions sur le commerce, les investissements et les droits de propriété intellectuelle.

L’UE avait déjà annoncé des mesures tarifaires de rétorsion d’un montant de 28 milliards de dollars en réponse aux droits imposés par les États-Unis sur l’acier et l’aluminium. Bruxelles n’a pas encore défini de réaction finale, attendant plus de détails de Washington.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’a pas réussi à établir un contact direct avec Trump, qui accuse l’UE de nuire économiquement aux États-Unis.

Auparavant, l’Union européenne et le Canada avaient annoncé des droits de douane réciproques d’un montant de 29,8 milliards de dollars et de 26 milliards d’euros en réponse à la décision américaine d’imposer une taxe de 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium.

Dès février, afin d’éviter une escalade supplémentaire des tensions commerciales, l’Union européenne avait lancé des discussions avec les États-Unis, proposant une réduction des droits de douane de 10 % sur les voitures comme point de départ pour un accord de coopération plus large.

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