13.05.2025 France
1175 jour depuis l'invasion barbare de l'Ukraine

L’Autriche et l’Allemagne interdisent l’entrée aux dirigeants de la République serbe

En raison de la menace pesant sur l’intégrité territoriale de la Bosnie-Herzégovine, l’Autriche et l’Allemagne imposent des sanctions contre les politiciens de la République serbe et exigent des réformes immédiates.

Oleksandr Budariev
Milorad Dodik
Milorad Dodik
Photo : Izbor za bolji zivot Boris Tadic, CC BY 2.0

Mardi, une rencontre a eu lieu à Sarajevo entre la ministre autrichienne des Affaires étrangères Beate Meinl-Reisinger et la secrétaire d’État allemande chargée de l’Europe et du Climat, Anna Lührmann.

Le principal sujet abordé fut la crise constitutionnelle en Bosnie-Herzégovine, provoquée par les actions séparatistes des autorités de la République serbe.

Les responsables politiques ont souligné que les attaques contre l’intégrité constitutionnelle du pays sont inacceptables et nuisent à la stabilité.

En réponse, l’Autriche et l’Allemagne, avec le soutien d’autres pays de l’Union européenne, ont annoncé l’interdiction d’entrée sur leur territoire à trois hauts responsables politiques serbes, dont Milorad Dodik.

Ces mesures visent à défendre le processus démocratique et à soutenir l’intégration européenne de la Bosnie. Les diplomates appellent tous les dirigeants politiques à mettre fin au blocage des réformes et à reprendre la voie du développement européen.

Pour rappel, Milorad Dodik, condamné à un an de prison et écarté de la vie politique pendant six ans, a enfreint le mandat d’arrêt, quitté la Bosnie, s’est rendu en Serbie et en Russie, avant de revenir en République serbe.

Essence de la crise

La Bosnie-Herzégovine traverse une grave crise politique en raison des actions des autorités de la République serbe. Ces dernières ont adopté des lois interdisant le fonctionnement des institutions nationales sur leur territoire, ont mis en place des structures parallèles, accru la pression sur les ONG et les médias, et annoncé la création d’une police frontalière propre.

Ces mesures sapent l’ordre constitutionnel du pays et violent les accords de Dayton de 1995.

La crise s’est intensifiée après la condamnation du président de la République serbe, Milorad Dodik, pour non-respect des décisions du représentant international.

Au lieu de faire appel, il a lancé une offensive supplémentaire contre le pouvoir central. La réaction de Sarajevo reste limitée, et sans soutien extérieur, l’arrestation de Dodik est impossible. La situation risque de dégénérer en confrontation ouverte.

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