L’UE lance un système biométrique de contrôle aux frontières
Le Parlement européen a approuvé le déploiement progressif du système d’entrée-sortie (EES), qui enregistrera les données biométriques de tous les ressortissants de pays tiers entrant ou sortant de l’espace Schengen.

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La commission des libertés civiles du Parlement européen a approuvé le déploiement progressif du système d’entrée-sortie (Entry-Exit System, EES) aux frontières extérieures de l’Union européenne. L’information a été publiée sur le site du Parlement européen.
La décision a été adoptée par 54 voix pour, 2 contre et 10 abstentions. Le système enregistrera les données personnelles et biométriques des ressortissants de pays tiers, notamment les empreintes digitales et les images faciales, à leur entrée ou sortie de l’espace Schengen avec un visa de court séjour.
L’objectif principal est de renforcer la sécurité et de réduire les temps d’attente aux frontières.
Selon le projet, la mise en œuvre de l’EES s’étalera sur 180 jours : le premier jour, au moins 10 % des passages frontaliers seront enregistrés, au 90e jour — 50 %, et à la fin du délai — 100 %.
Les eurodéputés proposent d’accorder davantage de flexibilité aux États membres, par exemple en leur permettant d’atteindre les 10 % au 30e jour. Il est également recommandé d’éviter une mise en service durant les périodes de forte affluence.
Le système a été développé par l’agence eu-LISA et remplacera les tampons dans les passeports par des enregistrements numériques. Les négociations avec le Conseil de l’UE commenceront après l’adoption en séance plénière de la position du Parlement.
Il a également été annoncé que le Conseil de l’Union européenne a approuvé un accord avec le Canada sur le transfert des données des passagers aériens (PNR) afin de lutter contre le terrorisme et la criminalité transnationale, avec des garanties pour la protection des données personnelles.