13.07.2025 France
1236 jour depuis l'invasion barbare de l'Ukraine

Les États-Unis frappent par surprise les sites nucléaires iraniens après une semaine d’incertitudes

Donald Trump a confirmé les frappes aériennes sur des installations nucléaires en Iran, parlé de « victoire totale » et invité Téhéran à reprendre les négociations.

Oleksandr Budariev
Donald Trump s’adresse à la presse après les frappes sur les sites nucléaires iraniens
Donald Trump s’adresse à la presse après les frappes sur les sites nucléaires iraniens
Capture vidéo / whitehouse.gov

États-Unis, 22 juin. Le président Donald Trump a annoncé la fin d’une opération aérienne visant trois sites nucléaires stratégiques en Iran : Fordow, Natanz et Ispahan.

Il s’agit de la première intervention militaire directe des États-Unis dans le conflit entre Israël et l’Iran, qui a débuté le 13 juin.

Selon des sources officielles, le site enterré de Fordow a été frappé par six bombes anti-bunker GBU‑57 larguées par des bombardiers B‑2 Spirit.

Avion B‑2 SPIRIT
Avion B‑2 SPIRIT
Photo : D. Miller, CC BY 2.0

En parallèle, environ 30 missiles de croisière Tomahawk ont visé Natanz et Ispahan. Tous les appareils et missiles sont rentrés sans pertes.

Le président a qualifié l'opération de « succès militaire » et déclaré : « C’est maintenant le temps de la paix », tout en avertissant Téhéran que de nouvelles frappes suivraient en cas de refus de négocier.

L'Iran a immédiatement répondu en évoquant « des représailles », pouvant inclure des tirs de missiles sur Israël, des attaques contre des bases américaines au Moyen‑Orient, la fermeture du détroit d’Ormuz et l’activation de forces alliées telles que le Hezbollah et les Houthis au Yémen.

Téhéran a également demandé une session d'urgence au Conseil de sécurité de l’ONU, accusant les États‑Unis de violer la Charte des Nations unies et le droit international.

L’Agence iranienne de l’énergie atomique a confirmé qu’aucune fuite radioactive n’avait été détectée et que le programme d'enrichissement se poursuivra.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié l’attaque de « décision historique » qui marquera un tournant. Selon lui, les États‑Unis et Israël ont « agi comme une seule équipe ».

Aux États‑Unis, les réactions sont partagées. Les républicains, dont le président de la Chambre Mike Johnson et le sénateur Lindsey Graham, ont soutenu l’opération.

Les démocrates et certains républicains, notamment Alexandria Ocasio‑Cortez, l'ont critiquée comme une violation de la Constitution et une action militaire non autorisée par le Congrès.

Cette opération constitue le geste de politique étrangère le plus marquant du second mandat de Trump, entamé le 20 janvier 2025.

Des analystes mettent en garde contre une escalade du conflit, des menaces pesant sur les bases américaines dans le Golfe persique et l’éventuelle mobilisation de forces alliées.

Les États‑Unis ont déjà renforcé leur présence dans la région avec des navires et des avions supplémentaires.

L'opération a débuté à 2h30, heure de Téhéran, après une semaine de doute sur la participation américaine au conflit.

Contexte

La GBU‑57, la bombe anti‑bunker la plus puissante des États‑Unis, a été développée par Boeing. Elle est conçue pour détruire des cibles fortement protégées sous terre : elle peut traverser plusieurs dizaines de mètres de sol ou jusqu’à 20 mètres de béton armé avant d’exploser avec une puissance destructive maximale.