Le Premier ministre finlandais Petteri Orpo définit l'activité russe à la frontière comme une "attaque hybride"
Le Premier ministre finlandais Petteri Orpo a qualifié la situation à la frontière avec la Russie d'attaque hybride et a annoncé des plans pour la construction de la frontière et des changements législatifs
Le chef du gouvernement finlandais, Petteri Orpo, a exprimé la nécessité de développer une stratégie pour gérer l'augmentation du nombre de demandeurs d'asile à la frontière avec la Russie, ce qui a conduit à la fermeture des postes frontaliers finlandais.
Dans le cadre d'une interview pour le diffuseur national finlandais Yle, il a caractérisé les actions de la Russie comme une "attaque hybride", affirmant que cela compromet réellement la souveraineté de la Finlande et de l'Union Européenne.
Orpo a souligné que la fermeture des frontières était une mesure forcée en réponse au comportement continu et similaire de la Russie.
Il a également exprimé sa volonté de procéder à des changements législatifs rapides en lien avec la situation frontalière en évolution, si nécessaire.
Détails de la fermeture de la frontière
La Finlande a fermé quatre des huit points de passage frontaliers avec la Russie en raison de l'augmentation du nombre de demandeurs d'asile, principalement en provenance d'Afrique et du Moyen-Orient.
Ces points sont les principaux lieux de transit entre la Russie et la Finlande, avec un trafic quotidien d'environ 3000 personnes.
La fermeture de la frontière est survenue dans le contexte de tensions croissantes entre la Russie et la Finlande, en particulier après que la Finlande a rejoint l'OTAN en réponse à l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.
Le Kremlin a réagi aux déclarations de la Finlande, exprimant son regret que les autorités finlandaises "s'éloignent consciemment des bonnes relations d'autrefois".
La Finlande construit une barrière de 200 kilomètres le long de la frontière, prévue pour être achevée d'ici 2026.
À l'heure actuelle, les frontières de la Finlande sont principalement protégées par des clôtures en bois légères, destinées avant tout à empêcher le passage du bétail.
Le médiateur finlandais pour la non-discrimination a exprimé des préoccupations quant au fait que l'emplacement éloigné du point de passage de Raja-Jooseppi pourrait menacer le droit d'asile.