Premier pas vers la destitution de Macron approuvé : LFI pourra-t-elle renverser le président
La procédure de destitution initiée par le parti LFI contre Emmanuel Macron a obtenu un soutien à la première étape, mais les prochaines étapes nécessitent un consensus parmi les parlementaires.
Mardi, le bureau de l'Assemblée nationale française a approuvé la première étape de la procédure de destitution du président Emmanuel Macron, proposée par le parti "La France insoumise" (LFI), selon un rapport de Le Parisien.
Cette décision a été prise avec une marge minimale : 12 voix pour contre 10, comme l'a indiqué le chef du groupe "Union des Droites pour la République" Éric Ciotti. La proposition est maintenant envoyée à la commission des lois pour examen.
LFI a rapidement exprimé son enthousiasme face à ce succès, publiant un message sur le réseau social X et qualifiant cela de "victoire".
Le chef de LFI, Jean-Luc Mélenchon, a ajouté : "Là où il y a une volonté, il y a un chemin", et a appelé à participer à la marche pour la destitution de Macron le 21 septembre.
Il a également noté que le président de la commission des finances, Éric Coquerel, collecte déjà les documents budgétaires cachés par le gouvernement.
Par ailleurs, l'ancien Premier ministre Gabriel Attal a critiqué sévèrement la procédure. Selon lui, cette initiative ressemble soit à une "farce", soit à une "tragédie", et même ceux qui soutiennent le débat comprennent qu'elle n'a aucune chance de succès.
La procédure de destitution nécessite de franchir plusieurs étapes. Après examen par la commission des lois, pour aller plus loin, l'approbation des deux tiers des membres des deux chambres du Parlement est requise, ce qui est peu probable compte tenu du faible soutien parmi les centristes et les droites.
Même au sein de la gauche, il n'y a pas d'unité : les socialistes ont déclaré qu'ils voteraient contre l'initiative, divergeant ainsi dans leur stratégie avec LFI.
Rappelons que le 7 juillet 2024, des élections anticipées ont eu lieu en France après la dissolution de l'Assemblée nationale annoncée par le président Emmanuel Macron en raison de l'échec de son parti aux élections européennes.
L'alliance de gauche "Nouveau Front Populaire", qui rassemble le parti de Jean-Luc Mélenchon, les communistes, les sociaux-démocrates et les "verts", a remporté la victoire, devançant tant l'extrême droite "Rassemblement national" de Marine Le Pen que la coalition centriste "Ensemble pour la République" de Macron.