12.01.2025 France
1054 jour depuis l'invasion barbare de l'Ukraine

Les diplomates et les militaires russes fuient la Syrie, la crise s'aggrave

Les forces d'opposition en Syrie ont contraint les militaires russes à quitter des villes clés. Les combats à Damas et les pertes d'équipements exacerbent la situation.

Olga Demidenko
Bachar el-Assad et Vladimir Poutine
Bachar el-Assad et Vladimir Poutine, photo d'illustration
Photo : wikipedia.org, CC BY 4.0

L'intensification du conflit en Syrie a obligé les troupes russes à évacuer des régions clés, rapporte la Direction principale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien.

Le 1er décembre 2024, les forces d'opposition ont lancé une offensive dans le sud du pays, s'engageant dans des combats à Hama, Homs et Soueïda. Le contingent russe a quitté Hama précipitamment pour se concentrer sur la base de Hmeimim.

Des troubles armés ont éclaté à Damas, entraînant l'évacuation d'urgence des militaires et diplomates russes de la capitale. La base de Khan Cheikhoun a également été abandonnée par les Russes, laissant derrière eux d'importants stocks d'armements.

Plus tard, l'aviation russe a mené des frappes aériennes dans ces zones, probablement pour détruire les équipements abandonnés.

Dans le contexte de cet échec opérationnel, le commandant du contingent russe, le général Kissel, a démissionné, tandis que le commandant des forces spéciales, le colonel Baykulov, a été convoqué à Moscou pour fournir des explications.

Selon des sources syriennes et irakiennes, des centaines de combattants liés à des groupes pro-iraniens ont franchi la frontière syrienne dans la nuit de dimanche à lundi, rapporte Voice of America.

Leur objectif est de venir en aide aux forces gouvernementales dans leur lutte contre les groupes rebelles, notamment dans le nord du pays, où une escalade des combats a été observée ces derniers jours.

Dans le même temps, la Turquie, qui soutient les forces d'opposition, a rejeté les accusations d'ingérence étrangère dans les récentes opérations offensives des jihadistes.

Le ministre des Affaires étrangères turc, Hakan Fidan, a souligné que le problème réside dans l'incapacité du gouvernement syrien à dialoguer avec l'opposition. Selon lui, l'ignorance des revendications de l'opposition n'a fait qu'aggraver la crise.

Par ailleurs, l'Iran continue de démontrer sa volonté de soutenir son allié. Téhéran a réaffirmé son engagement à aider le gouvernement syrien, comme en témoigne l'augmentation du nombre de combattants envoyés.

Les experts notent que la reprise du processus d'Astana, initié par la Russie, l'Iran et la Turquie, pourrait être un pas vers la stabilisation de la région. La Turquie a exprimé sa volonté de faciliter les négociations pour réduire les tensions.

Il a également été rapporté que la Russie a utilisé un missile balistique expérimental « Oreshnik » pour frapper Dnipro. Cependant, grâce à un avertissement préalable des États-Unis, Kiev a pu minimiser les conséquences de l'attaque.

On a également appris que la Syrie a été visée par une série de frappes aériennes massives : quatre vagues d'attaques ont causé des dégâts aux installations militaires à Damas, Homs, Masyaf et Tartous.