15.01.2025 France
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Mesures massives à la frontière canadienne après l'annonce de Trump selon laquelle le pays devrait devenir le 51e État américain

Donald Trump a de nouveau proposé l'idée d'annexer le Canada aux États-Unis, affirmant que cela apporterait des avantages économiques aux deux pays, malgré l'opposition des Canadiens.

Olga Demidenko
Donald Trump
Donald Trump, photo illustrative
Photo : Gage Skidmore, CC BY-SA 2.0

Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a réitéré son idée de l'éventuelle annexion du Canada aux États-Unis. Sur son réseau social Truth Social, il a affirmé que de nombreux Canadiens soutiendraient prétendument l'idée de devenir le 51ᵉ État.

Selon Trump, cela permettrait au Canada de réduire les dépenses fiscales et de défense, tandis que les États-Unis économiseraient sur l'aide financière annuelle, qu'il estime dépasser 100 millions de dollars.

«Pourquoi subventionnons-nous le Canada ? Cela n'a aucun sens ! Beaucoup de Canadiens veulent faire partie des États-Unis. C'est une excellente idée : le 51ᵉ État !» a-t-il écrit.

Cependant, des sondages récents montrent le contraire : 86 % des Canadiens s'opposent à l'intégration aux États-Unis. Les experts estiment que les déclarations de Trump visent un public intérieur et n'ont pas de bases réelles pour être discutées.

L'idée d'inclure le Canada dans les États-Unis n'est pas nouvelle chez Trump. Il avait également proposé par le passé d'augmenter les tarifs douaniers pour le Canada et le Mexique si ces pays ne résolvaient pas le problème de l'immigration illégale.

En réponse à ses déclarations, les politiciens canadiens soulignent que ces propos ne reflètent pas la réalité des relations bilatérales.

Malgré ces déclarations retentissantes, les experts sont convaincus que l'idée de Trump a peu de chances de trouver un écho favorable parmi les Canadiens et les Américains.

Pour sa part, le Canada a annoncé la mise en œuvre de mesures de grande envergure pour renforcer la sécurité à la frontière avec les États-Unis, selon le ministère de la Sécurité publique du Canada.

Dans le cadre du nouveau plan présenté par le ministre des Finances, Dominic Leblanc, le gouvernement fédéral allouera 1,3 milliard de dollars pour lutter contre le trafic de drogue et l'immigration illégale.

Les mesures comprennent la création d'une task force conjointe avec les États-Unis, l'utilisation de drones, d'hélicoptères et de tours mobiles pour le contrôle aérien, ainsi que de nouveaux outils pour les forces de l'ordre.

En outre, le Canada formera de nouvelles équipes cynophiles pour détecter les drogues et renforcera le contrôle des points de passage à haut risque.

L'annonce a été une réponse à la menace de Donald Trump d'imposer un tarif de 25 % sur les produits canadiens si le pays ne prenait pas de mesures pour renforcer la sécurité aux frontières.

Ces nouvelles mesures visent à mettre fin au flux de fentanyl et à l'immigration illégale, conformément aux exigences publiquement exprimées par Trump.

Il a également été rapporté que le Canada revoit sa politique migratoire et réduit ses objectifs d'accueil de nouveaux immigrants pour 2025–2027, se concentrant sur le contrôle de la population et l'amélioration des infrastructures, y compris des mesures de soutien aux résidents temporaires et permanents.

On a également appris qu'à l'occasion de la Journée des droits de l'homme, le Canada a annoncé de nouvelles sanctions contre des responsables et fonctionnaires russes accusés d'être impliqués dans la torture de citoyens ukrainiens et de prisonniers de guerre, renforçant ainsi la pression sur Moscou.