Le président Iohannis a démissionné pour éviter une crise politique en Roumanie

Le président roumain Klaus Iohannis a annoncé sa démission anticipée, qui prendra effet le 12 février, selon un rapport de HotNews.ro.

Le dirigeant a justifié sa décision par sa volonté de prévenir une crise politique qui pourrait éclater dans le pays en raison de sa possible destitution par le parlement.

L’annonce est intervenue quelques heures après que le parlement roumain a entamé une procédure de destitution contre lui. Toutes les formations politiques ont soutenu l’initiative de convoquer une session conjointe du corps législatif pour voter la révocation d'Iohannis.

Lors d'une déclaration à la presse, le président a souligné qu'il considérait cette décision comme « infondée et nuisible », affirmant que ses actions n'avaient pas enfreint la Constitution. Il a néanmoins reconnu que le vote potentiel pour sa destitution risquait d’entraîner une instabilité, tant au niveau national qu’international.

« Afin d’épargner à la Roumanie et à ses citoyens cette situation inutile et déstabilisatrice, j’ai décidé de démissionner », a déclaré Iohannis. Il a également exprimé ses préoccupations quant au fait que les partenaires internationaux du pays pourraient ne pas comprendre pourquoi les autorités roumaines ont engagé ce processus à la veille des élections présidentielles.

Selon le calendrier officiel, la séance parlementaire devant examiner sa destitution était prévue pour le 11 février. Cependant, après l'annonce de sa démission, cette question pourrait perdre de son importance.

Il a été précédemment rapporté qu’un scandale électoral a éclaté en Roumanie : Bogdan Peștiră, qui soutenait un candidat prorusse via TikTok, a vu 7 millions de dollars saisis par les autorités, des fonds suspectés d’avoir été obtenus illégalement.

Par ailleurs, il a été signalé que l'armée roumaine a mené des recherches de débris de drones dans la région de Periprava, près du Danube, à la suite des frappes russes sur l'Ukraine.